L'emblème des sextoys serait le petit canard. Le sextoy est devenu l'accessoire de mode et l'objet incontournable d’une sexualité épanouie, grâce à ce fameux canard. Les sextoys représentent la garantie de grimper aux rideaux rapidement et à volonté.

Le canard virant, c'est " The best Seller " ... Ces ventes ont littéralement explosées en 2006, on dépense ses -10% chez Sephora sur le petit jouet, quand au modèle luxe signé Nathalie Rykiel, tout juste sorti et c'est la rupture.

En fait, je me souviens très bien: " Maman me mettait le même dans ma baignoire, quand j'étais petite " !!! En tout cas, j'en suis sûre c'est le jouet à offrir pour Noël. Pour tout le monde, la découverte du vibromasseur passe par le canard.

Les sextoys ne datent pas d'hier, ils ont toujours existés, les designers sont juste passés par là avec le temps.

Dans l'antiquité jusqu'au Moyen Age, on avait le droit de remplacer le pénis parti en conquête, militaire je m'entends, par des objets de forme phallique. A la Renaissance ces objets sont baptisés gaude mihi, ben oui vu l'époque c'était obligé que ce soit du latin (traduction = réjouis-moi en toute pudeur ou fais moi jouir en toute honnêteté, et pour finir godemichés). Petite mise au point au passage: le gaude mihi ou godemiché, n'est pas un substitut du phallus, mais de la main, une sorte de main améliorée ... Vibrante.

Les jouets intimes sont super tendance, se commandent sur mesure chez certains artisans et sont très sophistiqués: on peut même en remplir certains modèles de liquide afin de simuler l'éjaculation... Ils n'ont donc rien à envier au canard.

Au début du XIX siècle, l'hystérie de ces dames est soignée par des massages du clitoris, pratiqués par les médecins, les veinards, assistés de godemichés. Puisque cette pratique est médicale, cela devient moral. Mais le puritanisme s'en mêle et étouffe l'existence de ces accessoires de plaisir. C'est à l'apparition des sex shops début des années 70 que le sex toy, devenu marginal et déconsidéré, renait de ces cendres, jusqu'au jour où l'achat sur Internet le démocratise clairement.

Les médias en rajoute allègrement et l'on pourrait chanter: " Je suis une femme libérée, mon sex toy j'ai acheté ...". Le petit canard fait son grand retour, mais la concurrence pointe son museau avec le rabbit, qui lui vole un peu la vedette grâce à Miss Samantha, dans Sex and the City. Mais cette mode sera-t-elle rester ou va-t-elle s'essouffler, comme les autres? On a vu la mode de la bisexualité, du libertinage et de l'échangisme, maintenant c'est le tour des jeux coquins. Les ventes de jeux intimes explosent, tout le monde en écoule, les boutiques design, à l'opposé de l'ambiance glauque de la plupart des sex shops, poussent comme des champignons, du temps des bonnes années, dans la plupart des grandes villes. Aujourd'hui, les rencontres entre copines se font autour d’une table afin de discuter vibro et découvrir les derniers joujoux à la mode.

A suivre : " Le canard en perte de vitesse "...